A force de chercher, de questionner, de rencontrer, l’on s’aperçoit rapidement qu’une communauté est en place de longue date, plutôt urbaine d’ailleurs, qui réfléchit à ces espaces où l’on peut se poser et rencontrer des semblables.

De la cantine à cette explosion récente de tiers lieux, une transformation de la société est en marche dont on ne connaît ni le projet, ni les limites. Ce que l’on sait, pour l’avoir expérimenté sous différentes formes, c’est qu’il y a une vraie attente, mais aussi une vraie réticence à travailler ensemble. L’attente se traduit par le rapprochement ponctuel, par opportunité notamment professionnelle,  ou bien s’installe sur le long terme, entre différents acteurs complémentaires, bien souvent des petites entreprises, qui à force de se retrouver régulièrement, échangent et sympathisent. Le chef d’entreprise, bien souvent seul d’ailleurs, rencontre ainsi des « collègues » avec lesquels il peut échanger, voir aller plus loin. Cela signifie qu’il faut savoir donner avant que d’être payé de retour.

La réticence s’explique par le souci de ne pas se dévoiler, l’on reste dans un monde tellement compétitif et ce même si l’interlocuteur est sur un autre secteur d’activité. C’est humain finalement. Pourtant, de belles choses peuvent se produire si l’on prend la peine d’écouter, d’échanger….

Il fallait pour cela des opportunités (rejoindre un club de  chefs d’entreprise, participer à des réunions, être attentif aux sollicitations des institutionnels, travailler dans un environnement favorable –hôtel d’entreprise, zone d’activité….-) !

On peut imaginer ainsi qu’un télécentre, un espace de coworking, permettent rapidement, si bien animés, l’appropriation d’un lieu physique pérennisant les chances de rencontrer des personnes, des projets, des idées…