Un télécentre est à la fois une antienne mais aussi une vraie modernité. Il y a vingt ans, la Datar encourageait l’émergence de ce type d’équipement avec des résultats plus que mitigés, voir négatifs. L’idée était bonne mais peut être trop en avance. Les pressions conjuguées du travail, de la mobilité, la globalisation et surtout l’avènement du haut débit et des outils de la mobilité redonnent une vraie actualité aujourd’hui aux téléactivités. En Ile de France, notamment, la rurbanisation qui ramène des actifs urbains en milieu rural, réalimente ce projet, notamment pour des raisons de mobilité et de diffusion du très haut débit.

Permettre l’accès au travail à distance, est-ce une mission d’intérêt public ou bien doit t’on laisser cette initiative au marché privé. Dans le second cas, le risque serait alors de ne voir émerger des télécentres que dans des zones urbaines ou la densité est très importante, suffisante en tout cas pour espérer une rentabilité foncière assez rapide.

Brie’Nov pense qu’une alternative est possible en milieu rural et périurbain à la condition de la penser en réseau, seul moyen d’optimiser les coûts de fonctionnement et d’animation. Par ailleurs, il pense aussi que c’est un élément structurant du territoire, équipement d’une nouvelle génération, qui peut apporter des alternatives aux formes classiques du développement économique et social. Une mission est ainsi confiée à une équipe universitaire pour évaluer, d’une part, les externalités positives et, d’autre part, les nouvelles formes de travail que la collaboration à distance fera émerger.